Le refuge SNPA de Rouen est saturé : « On ne peut même plus prendre d'abandon »
Voilà des mois que le refuge pour chiens et chats de Rouen fonctionne à flux tendu. Et la période estival n'arrange rien. Il affiche "complet" en ce mois de juillet 2022.
Le refuge SNPA de Rouen est saturé : « On ne peut même plus prendre d'abandon »
Voilà des mois que le refuge pour chiens et chats de Rouen fonctionne à flux tendu. Et la période estival n'arrange rien. Il affiche "complet" en ce mois de juillet 2022.
Pour le refuge pour chiens et chats de la Société normande de protection des animaux (SNPA), installé sur l’île Lacroix à Rouen (Seine-Maritime), la période critique pour les abandons de chiens ne se limite plus à l’été. Il affiche « complet » en ce mois de juillet 2022, mais fonctionne à flux plus que tendu depuis plusieurs mois déjà. « Depuis que j’ai commencé ici, il y a cinq ans, je n’ai jamais vu ça », assure son directeur Emilien Couturier.
Plus grosse structure d’accueil de la région, avec 106 chiens et 60 chats en son sein dont s’occupent 11 salariés et une quinzaine de bénévoles, le refuge assure aussi le rôle de fourrière pour la ville de Rouen et des communes environnantes, jusque dans l’Eure. « Il y a tellement de chiens laissés sur la voie publique qui doivent être placés en fourrière, puis à l’adoption après huit jours, que depuis le mois de janvier je ne peux parfois même plus prendre d’abandon. J’ai sept à huit appels par jour. »
« 700 chiens qui rentrent par an »
Pour Emilien Couturier, ces nombreux abandons auraient la même cause dans bien des cas : « Les gens choisissent des animaux par rapport à leur physique et pas par rapport à leurs besoins. » Éducateur et comportementaliste canin depuis 18 ans, le directeur de la SNPA conseille plutôt de prendre le temps. Celui de se renseigner sur les différentes races, de voir celles qui existent et si leurs besoins sont adéquation avec son style de vie. Et dans le cas d’un achat en élevage, celui de choisir un éleveur sérieux qui saura accompagner les futures propriétaires.
Les Malinois font actuellement partie des plus grandes victimes de l’abandon en France parce que de trop nombreuses personnes ne respectent pas ce raisonnement. Ils sont présents aussi au refuge de Rouen, avec d’autres races de travail, mais la structure est surtout « inondée » par les staffs et autres molosses. Ces derniers occupent près des deux tiers des boxes dans une réalité quotidienne difficile et stressante, malgré l’investissement des équipes de la SNPA.
Heureusement, près de la moitié des « 700 chiens qui rentrent par an » sont replacés chez des propriétaires. La SNPA a développé tout un écosystème de partenaires pour soigner et replacer les animaux (même quand il s’agit d’un cochon, d’un lama ou de tout autre arrivant insolite, comme cela a pu se produire). « On travaille également avec les stups. On détecte un potentiel chez certains chiens, que l’on arrive à replacer dans les brigades où ils s’épanouissent. »
Les chiens plus malchanceux repartent à l’adoption. « On ne pratique pas l’euthanasie ici », assure Emilien Couturier. Sauf grave maladie ou dans le cas de chiens « vraiment compliqués ». « Cela doit concerner un à deux chiens par an. On travaille avec un vétérinaire, et on se donne toujours le temps avec le chien, trois à six mois, avant de prendre une telle décision. »
Adopter un chien ou un chat à la SNPA
Pour adopter un animal, il est possible de passer aux horaires ouverts au public. Quand il s'agit d'un chien, il faudra donner certaines informations, et prévoir au minimum trois balades en présence d'un membre de l'équipe. « Cela nous permet de connaître les gens et de pouvoir les orienter vers un animal qui va leur correspondre », assure le directeur de la structure.
La SNPA se tient à disposition pour accompagner par la suite les nouveaux propriétaires et les aider eux et leur animal à gérer la transition vers un nouveau foyer.
Besoin de dons pour mieux soigner les bêtes
Pour pouvoir s’occuper au mieux de ses occupants, la SNPA tentent d’améliorer leur quotidien par des aménagements. « On est dans des locaux anciens. Beaucoup de travaux ont été effectués, mais certaines réfections restent à faire et coûtent chers. » Elle arrive tout de même à avancer sur cette question à l’image de la maison des chats ouverte il y a un mois. Elle permet aux félins de s’épanouir dans des espaces plus grands et insonorisés, et de faciliter les rencontres avec les futures adoptants.
Un terrain sécurisé devrait également être attribué prochainement au refuge par la Ville, via une convention pour lui permettre de sortir les chiens en liberté, dans le cadre du réaménagement de l’Île Lacroix. Reste que la conjoncture est très compliquée. « La SNPA est aujourd’hui déficitaire de 300 000 euros. » Et la forte activité s’accompagne de dépenses importantes pour l’association, notamment « 20 000 euros de frais vétérinaires par mois ».
Pour cela, elle en appelle à la générosité des gens en acceptant toutes sortes de dons. De la nourriture pour chiens et chats, bien sûr, mais aussi des produits d’hygiène et tout élément participant à faciliter l’activité quotidienne.
https://actu.fr/normandie/rouen_76540/le-refuge-snpa-de-rouen-est-sature-on-ne-peut-meme-plus-prendre-d-abandon_52770588.html
PS : EN CLIQUANT SUR LE LIEN, TU PEUX VOIR DES PHOTOS DE LA SNPA DE ROUEN, TOUT A LA FIN DE L'ARTICLE...

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